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  • fanny&jérôme
  • 10 mars 2021
  • 4 min de lecture

Voilà plusieurs années que nous avons entamé notre mouvement zéro déchet. (ZD pour les intimes.) Nous ne sommes pas parfaits loin de là, nous avons bien plus qu'un bocal de déchets à la fin de l'année. Mais nous y allons, pas à pas, convaincus que "le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas".

Nous sommes également très attentifs à la qualité de notre alimentation. Nous pensons qu'il est bien plus sain de manger sans pesticides et additifs et nous essayons donc de bannir tous produits transformés et industriels, notamment les aliments ultra-transfomés ou AUT.

Ça tombe bien, l'un ne va pas sans l'autre et les produits bruts sont souvent sans emballage ou en vrac.


A la maison, nous évitons les grandes surfaces et nous avons intégré quelques (bonnes) habitudes : achats en vrac pour toute l'épicerie, fruits et légumes locaux et de saison sur les marchés et chez les maraîchers voisins, visites (rares) chez le boucher avec notre boîte en verre, chez le boulanger sans prendre le sachet... Nous avons pris l'habitude de n'acheter que du bio, en questionnant à la fois la qualité du produit (comment sont nourris les animaux ? comment sont cultivés les légumes ?) , la présence ou non d'emballage et quel emballage (verre ou plastique ? consignable, recyclable ?), la provenance (producteur local ou made in ailleurs ?)

Attention : je dis pas que c'est facile, et mieux vaut y aller par étapes, mais une fois les habitudes prises, les courses d'alimentation courantes deviennent assez vite zéro déchet.


Donc une fois ces habitudes en place, nous considérons que réduction de la consommation et des déchets est relativement facile.

Mais cela est vrai quand nous sommes chez nous avec notre quotidien. En itinérance, et dans notre année wwoofing, c'est une autre paire de manches !!


Le principe du wwoofing est d'être nourri, logé, contre temps de travail sur la ferme. De ce fait, comme nous ne sommes pas difficiles, sans allergies, et bien élevés 😁, au début nous arrivions dans chaque ferme en disant que nous mangions comme eux. La plupart du temps, les légumes bio de la ferme sont disponibles et libres à nous d'avoir des idées pour mitonner de bons petits plats.

Jusqu'à cette fois où nous nous sommes retrouvés à n'avoir dans le frigo et les placards QUE des produits suremballés et industriels. Y compris pour les légumes. Hors saison, emballés, venant d'ailleurs... Au bout de quelques repas, nous avons demandé des légumes frais du maraîcher bio du coin... sans avoir pu réellement discuter du pourquoi du comment. Dommage.

Mais cela nous questionne d'autant plus. Nous sommes accueillis dans des fermes bio et naïvement nous pensions toujours rencontrer des gens dans la même démarche de consommation que nous. Ce qui n'est pas toujours le cas.


Comment aborder ces sujets de déchets, de qualité alimentaire, avec tact ? Parfois la discussion est possible, d'autre fois pas vraiment. Comment se positionner ? Est-ce qu'on accepte de manger strictement la même chose qu'eux, ou bien doit-on refuser car c'est contraire à notre religion ? Évidemment, il nous est toujours possible d'aller faire nos courses et de manger à part, mais ce n'est pas vraiment l'esprit de départ - ni en terme économique, ni pour la convivialité de partager les repas.


Désormais, nous arrivons en précisant que nous ne mangeons pas de nourriture industrielle, ou vraiment le moins possible, en évitant également les emballages plastiques.

Cela ne règle pas tous les problèmes... Notamment vis-à-vis d'Arthur. Quand les autres enfants prennent leurs goûters à base de yaourts aromatisés et autres gâteaux industriels, c'est difficile de toujours l'empêcher de vouloir faire pareil. Même si après discussion avec lui, de lui-même il choisit souvent le yaourt en vrac pris à la ferme du coin, ou nature dans un emballage en verre.

Et puis, eh, nous sommes humains, et les industriels très forts. Nous aussi nous sommes tentés, parce que c'est bon au goût ces produits, grâce à tous ces additifs cancérogènes !

L'utilisation de l'application Yuka nous permet régulièrement de nous remettre en tête les ingrédients de chaque produit (et additifs donc) et nous rappelle qu'il vaut vraiment mieux consommer des alternatives.


Le chemin est encore long pour faire avancer les modes de consommation. Nous essayons d'agir selon nos convictions car nous pensons que chaque acte d'achat est un vote citoyen dont les gens ne devraient pas se priver. Nos choix et mes compétences en matière de déchets sont l'occasion d'ouvrir la discussion. S'il nous semble que cela résonne chez nos hôtes et peut faire évoluer leurs pratiques, c'est top !



PS : A lire "Le livre noir de l'agriculture" de Isabelle Saporta. Cet essai explique le fonctionnement jusqu'à l'absurde de notre système agricole industriel, en brossant le portrait de l'élevage de porcs, de la production de maïs, tomates, etc... Ou comment refuser toute nourriture industrielle, privilégier a minima le bio et local, voire finir par devenir végétarien par dégoût !


PPS : vous pensez qu'un simple yaourt à la fraise n'a pas vraiment d'impact ? A voir : Le système alimentaire industriel

  • fanny&jérôme
  • 30 janv. 2021
  • 2 min de lecture

A la question, avez-vous eu des toilettes sèches dans vos fermes ? OUI ! Tout le temps ! Et la seule fois où ce n'était pas le cas, nous en avons construites ! 😄


Le modèle est toujours le même, avec plus ou moins de choses à améliorer : une cuvette "standard" posée sur une planche avec un trou et en dessous un seau pour récupérer nos petites affaires. Bien.


Et voici que chez AutonoVie, nous trouvons un nouveau modèle de toilettes amélioré : les toilettes à "séparation", les toilettes 2.0 !

Il s'agit là de séparer les urines des fèces dans deux récipients différents. (Les garçons sont toujours invités à fertiliser directement le jardin...) Les urines rejoignent un bidon, les selles tombent dans un seau et sont recouvertes de copeaux, sciure ou autres, comme dans le système plus courant dit "à litière biomaîtrisée".


Les urines très riches en azote (mais aussi en phosphore, soufre, magnésium et autres) sont utilisées comme engrais au jardin en les diluant à 10 % ou en en faisant un purin d'urine. C'est particulièrement conseillé pour les plantes en pleine croissance.

Les fèces sont mises au compost, et fertiliseront le jardin plus tard.


Et dans ces toilettes 2.0, il n'y a pas de papier toilette ! QUOI ??? A voir les consommations de rouleaux de PQ durant le confinement, on comprend que c'est une denrée de première nécessité, au même titre que les pâtes ou la farine, et qu'une bonne partie de nos concitoyens n'imaginerait jamais pouvoir faire autrement...

Mais ici, en guise de papier toilette, il y a des lingettes lavables, continuité logique de l'utilisation des couches lavables. Il y a également un petit spray d'eau savonneuse qui permet d'humidifier la lingette avant utilisation. Résultat : c'est plus hygiénique car on se nettoie bien.

Je vois bien les grimaces de dégoût de certains. C'est donc les mêmes réflexions que pour les couches lavables : "il faut les laver !", oui certes, "quand on a une bonne diarrhée, c'est quand même pas terrible", ça peut arriver effectivement, mais c'est pas tous les jours non plus, "tu vas dépenser autant d'eau pour les laver que pour fabriquer un rouleau de papier !". En fait, non !


Alors reprenons : le papier toilette c'est quoi ? C'est de la ouate de cellulose soit du papier ! Il faut donc pour la matière première des arbres, ou du papier trié si c'est du papier recyclé. La fabrication proprement dite nécessite de l'eau, de l'eau et encore de l'eau, (plus de 150 L par rouleau paraît-il) et puis bien sûr quelques produits chimiques notamment pour le blanchiment... Parce que le papier c'est mieux quand c'est bien blanc, non ?

Ensuite, ce papier une fois utilisé est jeté dans les toilettes. Et que devient-il ? Il rejoint les stations d'épuration. Quand il est un peu épais ou trop résistant, il met beaucoup de temps à se désagréger et va encombrer les stations. Attention notamment à la super idée de lotus et son Aquatube...


Finalement, les lingettes lavables avec le petit spray qui va bien pour les rendre humides avant utilisation, c'est encore une habitude à prendre, mais l'essayer c'est l'adopter !!

Alors, ça vous tente ? 😁

  • fanny&jérôme
  • 20 août 2020
  • 2 min de lecture

Départ dans moins d'un mois... 😁!! Préparer le voyage revient à préparer le retour. Question récurrente de notre entourage : "Que faites-vous de vos meubles ?"

Eh bien, comme dit plus tôt, la première idée était un garde-meubles (ou des amis gentils!). Mais les idées évoluent. Notre transition écologique est en marche. On se renseigne, on lit, on se documente... et l'on ne cesse de se remettre en question ! De chercher à mettre en cohérence nos valeurs et notre quotidien.

Par exemple, nous voulons être sobres en énergie. Alors, est-ce cohérent d'avoir un grille-pain ? Est-ce un outil de confort indispensable à notre bien-être ? Est-ce nécessaire à notre qualité de vie ? Est-ce juste essentiel ? (Je ne remets pas en question les afficionados du pain grillé, hein, il s'agit ici de notre propre ressenti!)

Surtout, que ferons-nous au retour ? Nous rêvons d'autonomie alimentaire : nous aurons besoin d'espace, de jardin, de terre(s). Inutile de reprendre un appartement en location "en attendant", de le remeubler, de s'installer. Mais trouver la perle rare demandera sûrement du temps...

Et si cette parenthèse d'un an de wwoofing débouchait sur une remise à zéro, un reset général ? Nous gardons l'essentiel pour se vêtir, se nourrir, se déplacer. Et pour le reste, chaque nouvelle acquisition sera réfléchie et devra entrer dans le cadre de nos valeurs. (Quelle est la fonction de cet objet ? Peut-il avoir plusieurs usages ? Quelle est l'empreinte environnementale de sa fabrication ? Peut-on l'acheter d'occasion, le fabriquer en matériaux de récupération ? etc etc...)

Alors, d'ici là, inutile de s'encombrer de tout ce matériel qui peut servir à d'autres dans l'intervalle. De "on garde la base", nous en sommes donc venus à "on lâche tout"!

L'occasion est trop belle de rester en transit et le sac à dos léger le temps de trouver où planter nos racines et celles de notre futur jardin-forêt.

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A bientôt !

Qui sommes-nous ?

Dans notre petite Zoé, nous sommes 3 à démarrer cette formidable aventure en famille : Fanny, Jérôme et Arthur.

 

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