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  • fanny&jérôme
  • 12 déc. 2020
  • 3 min de lecture

Nous avons repris la route.

Avec le confinement #2, notre étape de 3 semaines s'est muée en 6. Plus longue étape jusqu'ici, et fort heureusement pour nous, les conditions étaient idéales. Une famille sympa, dans nos âges, avec deux jeunes enfants de l'âge d'Arthur, et du travail agréable et intéressant. Mais somme toute, avec de bonnes journées en plein air, au frais, à faire du travail physique qui nous vaut quelques courbatures et une bonne fatigue ! Et c'est ce que nous aimons dans notre aventure : une sorte de Vis ma vie en vrai et en long, avec les mains dedans, à se rendre compte de la réalité des métiers de ceux avec qui nous partageons un bout de route.


Voici donc 3 mois que nous sommes partis. Alors quel bilan ?

4 fermes visitées (dont la dernière, pour la moitié du temps !), 2 en Bretagne, 2 en Normandie, de nombreuses rencontres, des découvertes ( boulangerie, maraîchage, volaillerie, principes permacoles...) et un apprentissage certain à plusieurs niveaux !


Sur le plan humain, nous découvrons des gens très différents. Une chose nous a frappée dans les premières fermes qui accueillent des wwoofers depuis de nombreuses années : nous avons l'impression que les hôtes ont perdu le goût de la découverte des gens. S'ils sont très ouverts à la discussion et pour raconter leurs expériences, nous les avons trouvés peu curieux de nous connaître. Hormis les banalités sur notre région d'origine, et pourquoi nous sommes là, pas vraiment de question sur qui nous sommes, d'où nous venons, notre vie d'avant... Comme si le fait de recevoir toujours de nouvelles personnes, et d'avoir - j'imagine - sans cesse les mêmes questions qui reviennent, avait gommé leur curiosité. Et c'est parfois avec les autres wwoofers que nous avons un vrai échange intéressant.


Sur le plan expérience, nous sommes ravis. Et même si sur certains points, nous étions un peu sur notre faim au départ, nous avons toujours su prendre le bon côté de nos séjours.

Un point important pour l'avenir : que ce soit en tant qu'activité professionnelle ou juste pour être auto-suffisant, c'est compliqué de tout faire tout seul ! (D'où l'intérêt pour les fermes d'avoir des wwoofers qui offrent un précieux coup de main.) L'union fait la force c'est bien connu ! Et il y a des chantiers pour lesquels c'est bien plus facile d'être plusieurs. Exemple : ramassage de patates dans la deuxième ferme. A 5 pendant 3 h, (et avec un tracteur... 🤔) c'était bien plus productif que tout seul avec une fourche et une brouette ! Nous voyons au fil du voyage les liens de nos hôtes, avec les voisins, amis, collègues, sur lesquels ils s'appuient de temps à autre. Le côté communauté a donc du bon !


Après 3 mois, nous commençons aussi à être un peu plus sélectifs sur les fermes pour la suite du voyage.

👐 Entente : a priori, nous avons plus de choses en commun avec des couples avec enfants dans la trentaine, donc plus d'atomes crochus. (A priori...)

👦 Enfants : Nous voyons bien l'avantage pour Arthur d'être avec d'autres enfants. Vive l'émulation pour apprendre sur le plan scolaire. Rien de mieux que l'interaction sociale avec d'autres pour forger le caractère. Quand les enfants jouent ensemble, les parents peuvent faire autre chose 😁 !!

🏡 Logement : Pour les mois d'hiver qu'il reste, nous allons chercher de préférence à être logés en maison ! Nous n'avons jamais eu froid la nuit, mais les petits matins sont bien frais pour sortir du lit...

🐎 Cheval : Arthur a commencé à faire du poney et du cheval, et j'ai apprécié de me remettre en selle. Certaines fermes sont en traction animale, une idée qui nous plaît bien pour éviter la mécanisation. C'est un critère de choix !

🏃🏻 Activités : le maraîchage en permaculture et l'éco-construction sont nos choix de base, mais en attendant le printemps, nous avons très envie de découvrir d'autres savoir-faire. Traite et fromage, élevage, éco-construction, les idées ne manquent pas !


Et donc, bien contents d'être en vacances !

Pas toujours facile de vivre avec des gens que l'on ne connaît pas de prime abord et avec lesquels on se retrouve immergé soudainement.

A l'approche de Noël, notre chemin nous mène vers les familles : Saumur maintenant, puis après une courte étape de wwoofing entre deux, ce sera Périgueux. C'est l'occasion de se poser, de se reposer, de se retrouver aussi. De recharger les batteries pour les futures aventures !

Portez-vous bien !

A bientôt ! 😊

  • fanny&jérôme
  • 29 nov. 2020
  • 3 min de lecture

Ça va en faire sourire plus d'un... Même si ça me hérisse le poil quand on me désigne comme parisienne, j'ai beau avoir grandi dans une ferme, je suis plus proche d'une citadine que d'une rurale. Et donc nous voici en famille comme tous ceux qui ont quitté la grande ville : néo-ruraux en devenir avec tout à apprendre ou presque.


Nous sommes en bonne voie d'apprentissage pour la culture de légumes avec nos divers séjours chez des maraîchers.

Mais c'est quoi le contenu de nos assiettes ? Ce n'est pas seulement des légumes, mais également des légumineuses pour les protéines végétales, (genre lentilles, pois chiches, haricots, pas toujours faciles à cultiver en quantité pour une année) et éventuellement des protéines animales. Nous ne sommes pas végétariens, plutôt flexitariens (de la viande de temps en temps, mais ni souvent, ni régulièrement : on va dire une à deux fois par semaine). Et quelle est donc la viande la plus consommée dans le monde ? Le porc 🐷 selon les années, mais de plus en plus le poulet !🐓 Facile à élever à l'échelle familiale, ce dernier est aussi plus simple à mettre à la casserole.


Et donc dans cette idée d'autosuffisance, nous imaginons bien avoir un poulailler et quelques poules. C'est parfait pour terminer les restes de viande et de repas qu'on ne mettra pas forcément au compost, parfait pour avoir des œufs, et parfait pour la poule au pot du dimanche ! Soit. Encore faut-il la tuer cette poule pour la mettre dans le pot !


A notre arrivée dans cette ferme du Perche, nous faisons la connaissance d'un voisin qui s'apprête à tuer une quinzaine de poules. Il nous propose d'emblée de participer.

Allez chiche, c'est parti !

Alors c'est bien beau de décider de tuer un poulet... Encore faut-il le faire !

En théorie, c'est assez simple : on l'attrape, on l'attache et on le fait passer de vie à trépas ! Et bien sûr, on le plume, on le vide, on le mange !


Dans la pratique, c'est autre chose. Surtout pour moi. Pour Jérôme, cela s'avèrera finalement assez facile.

Donc : courir après le poulet pour l'attraper, puis l'attacher tête en bas par les pattes. Jusque-là tout va bien. D'autant que quand on les attrape par les ailes, les poulets se laissent faire dans le calme.

Et puis donc tuer le poulet. La méthode à laquelle nous avons été initiée consiste à introduire des ciseaux bien aiguisés dans le bec pour couper l'artère au fond du gosier. Le cou reste entier, ça fait donc plus "propre". Le poulet se vide de son sang et meurt quasiment instantanément. Là encore, pas de cri, pas de débattage, donc rien de très gore en soi.

Après quelques minutes, on ébouillante l'animal quelques secondes dans de l'eau très chaude additionnée de gros sel et de vinaigre. Le gros sel permet de dépasser les 100°C de l'eau bouillante, le vinaigre aide à retirer le gras des plumes. Puis on plume : on arrache les plumes à rebrousse-plumes ! Les poules ayant une moyenne de 3000 plumes, ça prend un peu de temps pour nos mains novices. Après ça, un coup de chalumeau pour brûler les petites plumes restantes et les poils.

Ouf ! Voilà un beau poulet à poil 😁 ! Reste une étape cruciale : le vider !


Et là, c'est moi qui m'y colle. Et il faut vraiment mettre ses mains dedans !

Là encore, tout d'abord bien aiguiser son couteau. Ensuite, on cisaille la peau sous le croupion. Puis on met ses doigts pour attraper les entrailles. Points d'attention : ne pas découper la boîte à caca, ni la bile qui risque de contaminer la viande.

On décolle les organes de chaque côté puis on retire l'ensemble des entrailles. Selon les goûts on conservera les abats ou on jettera le tout. (Aux poules, par exemple, qui se délecteront des restes de leurs congénères. Et oui, elles ont une petite tendance cannibale... Après avoir vu ça, ça décomplexe totalement pour tuer les poulets !)

Une fois les animaux vidés, on les laissera reposer 24 h pour attendrir la viande avant de les mettre au congélateur.


Après une matinée de travail, nous voilà aptes à tuer nos propres poulets. Ressenti : ce n'est pas vraiment une partie de plaisir, mais ce n'est pas non plus insurmontable. Nous sommes contents de l'avoir fait.


Tuer un être vivant n'est pas un acte anodin. Dans notre société de consommation actuelle, toute cette partie difficile ou sale est déléguée à d'autres. On ne consomme plus que la viande propre, bien emballée dans sa barquette, aseptisée, déconnectée de l'animal dont elle est issue. Chaque personne qui consomme de la viande devrait faire cette expérience. Cela permet de refaire le lien entre l'animal vivant et la viande dans notre assiette.

  • fanny&jérôme
  • 21 nov. 2020
  • 3 min de lecture

Nous sommes donc chez Fabien et Lola dans le Perche pour la durée de ce deuxième confinement. Nous dormons dans un camion aménagé - c'est beaucoup plus spacieux qu'une caravane ! - et pour le reste, ça se passe dans la double yourte tout confort de nos hôtes. 🎪


Installé en maraîchage depuis 5 ans, Fabien pratique la permaculture et le maraîchage sur sol vivant. Tiens ? Parce que les autres, ils pratiquent sur sol mort ? Ben... Oui en fait ! Disons que l'agriculture conventionnelle industrielle, par les labours, le choix des semences, la monoculture, la diffusion de produits phytosanitaires, etc... tend à appauvrir les sols en matière organique et donc à les faire mourir à petit feu, conduisant à long terme à la désertification.

Et alors, c'est quoi un sol vivant ? Il y a sous nos pieds un incroyable écosystème qui s'occupe de nous nourrir : les vers de terre et autres micro-organismes plus ou moins visibles travaillent en permanence au recyclage de la matière organique. Quand tout être vivant meurt, les bactéries, champignons et autres s'occupent de le décomposer pour que les nutriments retournent à la terre et soient assimilables par les plantes en pleine croissance. C'est le merveilleux cycle de la vie ! 🌿

Le Maraîchage sur Sol Vivant s'inspire de ce cycle naturel. Il prend soin du sol et surtout de ses innombrables habitants en supprimant le travail du sol et en leur apportant de quoi manger. Nourrir le sol va favoriser l'essor des petites bêtes qui vont venir travailler le sol à notre place. En creusant leurs galeries, les vers de terre assurent une meilleure porosité : le sol respire mieux, il retient mieux l'eau, et donc il s'assèche moins, limitant les besoins d'arroser. Les nutriments sont bien répartis dans le sol, favorisant ainsi la croissance des plantes. La biodiversité est respectée, ce qui favorise un équilibre entre les insectes bénéfiques et les "agresseurs".


Nous travaillons entre une grande serre, des buttes de plantations et des "jardins" : des parcelles à plat. En cette saison, on imagine que les journées sont plus tranquilles - ce qui est vrai - cela dit, nous avons quand même pas mal de travail !

C'est la fin des tomates par exemple. (Et elles sont bonnes encore ! Pas mal pour un mois de novembre !!😁) Nous désinstallons les plants attachés en hauteur, désherbons les lignes anciennement occupées, les recouvrons d'une bonne couche de compost. Ensuite, c'est plantation : oignon, ail, aillet, pois, salade, mesclun, mâche...

Fabien travaille aussi en biodynamie, en respectant les rythmes cosmiques. L'agriculture biodynamique préconise des jours de semis ou plantations pour les légumes-feuilles ou les légumes-fruits, etc. Il y a donc des jours feuilles, fruits, fleurs ou racines, à respecter selon la culture que l'on souhaite mettre en place.

Certains jours, nous faisons un peu de récolte pour préparer les paniers commandés ou le marché à venir. Cela concerne les légumes d'automne : courges, carottes, poireaux, panais, mâche et mesclun, épinards...

Certaines cultures sont très faciles à récolter. Les carottes ont été plantées sur un lit de compost. Cette surface étant meuble et légère, les carottes poussent belles et droites, et sont très faciles à retirer du sol.

Une fois les lignes de la serre plantées, nous mettons de la paille ou du foin dans les passe-pieds (les allées entre les lignes de culture). Cela contribue à nourrir la vie du sol, à contrôler la repousse des indésirables, à faire plus propre aussi !


Nous sommes bien occupés toute la journée dehors. En fin de journée, nous nous retrouvons dans la douce chaleur de la yourte. Fans de jeux de société, nos hôtes disposent d'une belle collection que nous essayons de découvrir au fil des jours. Le reste du temps s'écoule entre cuisine et transformation de fruits et légumes pour faire des conserves.


En résumé, notre confinement se passe au mieux !

Portez-vous bien,

A bientôt !!

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A bientôt !

Qui sommes-nous ?

Dans notre petite Zoé, nous sommes 3 à démarrer cette formidable aventure en famille : Fanny, Jérôme et Arthur.

 

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