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La vie sans frigo ?

  • fanny&jérôme
  • 22 déc. 2020
  • 4 min de lecture

Dernière étape de l'année 2020, nous voici chez Phil dans les Deux-Sèvres. Nous sommes dans une grande maison qui abrite à la fois le temple de la récup' et une caverne d'Ali-Baba. Qui est Phil ? C'est un militant et un « décroissant » qui prône la sobriété heureuse. Son idée est de ne rien gaspiller, de consommer le moins possible, de récupérer le maximum car ça servira toujours aux uns ou aux autres. Il récupère donc de tout, qu'il stocke dans le labyrinthe de sa grande maison. Ça va du bois provenant de travaux de déconstruction dans le voisinage, à la lie de vin de voisins vignerons qu'il fera distiller... Il fait tout lui-même ou presque : le vin (rouge, blanc, à la framboise, au pissenlit et j'en passe...), le pineau, les vinaigres, les conserves, etc... Il organise des chantiers participatifs autour de la récolte de pommes, des vendanges, de la mise en bouteilles... En revanche, - et c'est étonnant – il n'a pas de potager. Il entretient un peu celui de sa mère, ainsi que les quelques poules qu'elle héberge et récupère ainsi le fruit de ses travaux.

La maison est toujours ouverte et Phil voudrait en faire un lieu collectif, (projet à venir).

Ici, on chauffe un minimum : la pièce centrale avec un poêle à bois qui permet aussi de faire la cuisine autant que possible. Le chauffe-eau est tombé en panne. Le soleil est là pour le remplacer pour la douche solaire mais en hiver, on chauffe plutôt l'eau à la casserole...

On économise l'énergie donc on éteint bien toutes les lumières, on garde les portes fermées et on évite les postes énergivores. Il y a bien une gazinière, mais c'est vraiment si on est pressé. Il n'y a pas de frigo ni de congélateur...

Je vois déjà quelques yeux étonnés. On pense un peu aux Amish et à la lampe à huile... Oui et non ! Effectivement, faire la cuisine au poêle pousse à revoir certaines pratiques. Mais depuis le début de notre aventure, cela fait 3 fois que nous avons cette possibilité et à force on prend le coup de main : anticiper les repas car la cuisson est plus lente, trouver des recettes adaptées à cette cuisson lente (les lentilles et autres légumineuses s'y prêtent bien!).

Et le frigo, et le congélateur ? Eh bien, tout ça présente une certaine cohérence. Réduire son empreinte globale veut dire manger des fruits et légumes de saison, moins de viande, moins de produits laitiers. En soi, les fruits et légumes se conservent très bien dans un endroit frais hors du frigo, idem pour les œufs. La viande mangée occasionnellement peut s'acheter le jour de sa consommation. Le fromage et le beurre peuvent également se conserver à température ambiante ou dans des endroits frais (surtout par nos étés maintenant caniculaires). On évitera les restes, ou les conservera une journée à température. Frigo et surtout congélateur sont d'autant plus énergivores s'ils sont peu utilisés, donc pourquoi ne pas s'en passer ?

Cette façon de faire nous parle. Nous avions déjà commencé à supprimer le congélateur quand nous nous sommes aperçus qu'il servait principalement à stocker des glaçons dont nous avions la fâcheuse tendance à oublier l'existence... Ensuite, constatant que notre frigo était quasi-vide la plupart du temps, nous avons laissé tomber le super combi-congélateur pour un petit frigo. Aller plus loin nous semblait compliqué en appartement sans cellier plus frais. Et oui, l'hiver avec le chauffage, ou l'été quand il fait bien chaud, c'est quand même pratique pour bien conserver les légumes. Mais l'idée fait son chemin !!

Chez Phil, nous trouvons une vraie envie de diminuer son empreinte globale. De respecter notre Terre-mère. De manger des produits sains, non transformés, dont on connaît le mode de fabrication et la provenance. De soigner sa santé naturellement.

Mais nous trouvons aussi les travers de certains jusqu'au-boutistes. A force de ne rien jeter, on garde tout, mais stocké dans des conditions peu appropriées. Les vêtements et chaussures moisissent à l'humidité. Les quantités de bidons en plastique stockés à la pluie et au soleil s'abîment et se fissurent. La récup de bois avec ou sans peinture ou traitement pour être brûlé dans le poêle nous fait un peu tiquer.


Après plusieurs expériences de chauffage au poêle à bois, nous sommes d'ailleurs sceptiques sur ce mode de chauffage. Le chauffage au bois, généralement considéré comme écologique, est en fait extrêmement polluant. Les poêles à bois classiques, les cheminées, les inserts et les barbecues, sont responsables d'une bonne proportion de la pollution de l'air. A cause d'une combustion non complète, ils rejettent du monoxyde de carbone, du benzène, des particules fines... Un tel chauffage dans de petits espaces suppose l'absorption par les habitants de toutes ces substances en plus ou moins grande quantité. Nous estimons que ce n'est pas très sain à la longue...



Nous quittons Phil après une semaine de partage d'idées, de discussions animées et de quelques coups de main pour arranger sa grande maison.


🚗 Direction Périgueux pour une pause familiale pour les fêtes. Et après ça, nous gagnerons le Sud du côté de Toulouse la Ville Rose !


Très bonnes fêtes à tous, nous vous souhaitons le meilleur pour l'année à venir ! 🌟🎄☃️

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