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  • fanny&jérôme
  • 24 janv. 2021
  • 4 min de lecture

Depuis deux semaines, nous sommes arrivés chez Jérémy et Diane du côté de Gaillac dans le Tarn. Ils ont chacun quitté leur emploi pour mener leur projet AutonoVie plus en phase avec leurs valeurs. Leur idée est de créer un éco-lieu voué à devenir un lieu collectif qui soit aussi une vitrine de ce que chacun peut mettre en œuvre pour faire sa transition écologique.

Très sensibilisés aux problèmes climatiques et à un possible "effondrement", ils cherchent à devenir autonomes dans un respect de la planète et de leur santé. L'alimentation tient d'ailleurs une place fondamentale : ici c'est autant que possible régime sans gluten, sans sucre et sans sel. On cuisine des produits bruts, bios, locaux et zéro déchet.


Cela fait moins d'un an qu'ils sont arrivés dans cette propriété d'un peu plus de 3 ha, lieu d'un ancien moulin qui abrite une forêt et nombre de cours d'eau.

Leur objectif : atteindre l'autonomie sur 4 plans.

🌿 Autonomie énergétique : ils ont installé des panneaux solaires et cherchent à réduire peu à peu leur consommation

🌿 Autonomie en eau : les ruisseaux qui traversent le terrain doivent leur apporter l'eau nécessaire aux cultures et à la boisson (via un filtre Berkey) et contribuer à l'autonomie énergétique s'ils arrivent à mettre en place une centrale hydroélectrique

🌿 Autonomie alimentaire : le terrain présente déjà un beau verger, mais les arbres sont vieillissants, le potager a été lancé en début d'année et devrait atteindre son rythme de croisière d'ici 2 ans, des poules et canards offrent un nombre conséquent d’œufs quotidiens, et dans le futur le quota de viande

🌿 Autonomie financière : le couple propose déjà des formations à la permaculture, à l'autonomie, et compte s'affranchir de tout travail extérieur


Le domaine est très beau et la maison grande et moderne, avec une dépendance tout juste rénovée qui permet d'accueillir les wwoofers, les personnes en formation et tout visiteur.


Pour notre séjour, ils nous ont demandé de réfléchir à un projet que l'on aimerait mener de A à Z, chaque projet étant un pas de plus vers l'autonomie. Bonne idée ou pas, selon la saison et la météo 🙄, nous avons décidé de construire un four à pain en terre/paille. Nous vous raconterons sa construction prochainement ! Ce four devrait fortement diminuer l'utilisation de leur four électrique. Ils réfléchissent également à la fabrication d'un déshydrateur solaire en lieu et place de leur déshydrateur électrique pour la transformation de leurs fruits.


Chauffage

Le chauffage de la maison privilégie le bois de la forêt, mais un complément en granulés est utilisé pour la nuit. Comme Diane et Jérémy sont arrivés il y a tout juste un an, ils ont dû acheter un stock de bois de chauffage. Mais pour la suite, ils se serviront dans la forêt. Nous faisons donc régulièrement des ramassages des bois morts tombés au sol et des coupes dans la forêt.


Alimentation nouvelle

Sans gluten, sans sucre, sans sel... Pas végétarien, mais vraiment flexitarien avec très peu de viande (essentiellement du poulet) et des petits poissons gras riches en oméga 3 (sardines, maquereaux).

L'envie de passer à une alimentation sans gluten ne provient pas d'une intolérance mais du besoin de manger mieux. Le gluten et les glucides (et donc les céréales, sucres, etc) sont à la base de toutes sortes d'inflammations du corps responsables de nombreuses maladies neurologiques telles que Alzheimer, dépressions, épilepsie... A ce sujet, lire le livre : "Ces glucides qui menacent notre cerveau" du Dr David Perlmutter. En résumé, il vaut mieux manger plus de gras, zéro sucre et zéro gluten.

Pour éviter le gluten, la farine utilisée pour les préparations est celle de petit épeautre (teneur en gluten très faible). La famille consomme aussi beaucoup de pâtes à base de riz ou de lentilles corail.

Jérôme s'est d'ailleurs pris au jeu de la fabrication de pain sans gluten, convertissant Jérémy à la boulange. En attendant d'avoir un four à pain, il peaufine la technique.


Le régime sans sucre suppose de revoir notamment les petits déjeuners et goûters. Le matin, nous consommons des œufs (déclinables à l'infini, c'est l'avantage : au plat, brouillés, à la coque, pochés, etc...) et/ou du poisson en boîte, avec une salade ou un avocat, ou encore des restes de la veille. Le goûter est plus compliqué notamment pour Arthur qui aimerait beaucoup manger des biscuits secs... Il y a quantité de fruits séchés, parfois un reste de dessert, mais c'est rare ! La cuisine des desserts se fait donc sans sucre, avec parfois un appui avec ajout de chocolat ou de fruits pour le côté sucré.


Nous nous faisons assez bien à ce régime-là. Le seul côté qui me semble vraiment compliqué c'est le sans sel ! La majorité des plats, soupes, s'accorde très bien avec les épices qui permettent de relever le goût des plats. Mais à la longue, - c'est personnel - il me manque vraiment quelque chose. Je rajoute donc une très légère pincée de sel de temps en temps... 😁


C'est très intéressant d'intégrer un foyer qui cuisine de cette façon, cela nous permet d'expérimenter des régimes que nous avions bien du mal à tester par nous-mêmes. Et ça donne des idées pour le futur !


Prochain article : la construction du four !!

  • fanny&jérôme
  • 16 janv. 2021
  • 2 min de lecture

Notre premier wwoofing 2021 s'arrête chez Mathieu, producteur de semences pour Kokopelli dans le Lot-et-Garonne.


"L’Association Kokopelli se consacre, depuis 1999, à la protection de la biodiversité alimentaire et médicinale, à la production de semences et de plants issues de l’agro-écologie, et au soutien des communautés paysannes n’ayant plus accès aux semences fertiles."

Petit rappel, un décret de 1981 interdisait la vente de semences hors catalogue officiel (les fameuses graines "F1"). Pourquoi ? Pour mettre en place des standards agricoles permettant d'augmenter les rendements et de favoriser une certaine productivité. Et - accessoirement - d'entretenir le juteux commerce de ces graines propriétés de multinationales, comme... Monsanto, par exemple !

Mais victoire, en 2018, les députés européens sont enfin revenus à la raison, permettant de nouveau la commercialisation des graines paysannes et favorisant ainsi la biodiversité. Cette nouvelle législation entrera en vigueur cette année 2021 ! Hourra ! Les producteurs de Kokopelli et autres ne sont donc plus hors-la-loi.


Mathieu habite un petit coin perdu dans une nature magnifique entre les côteaux de Cahors et les vallées de chênes. Il surplombe un joli lac aux abords duquel il a posé ses jardins. Il habite une maison en ruines qu'il rénove année après année. Nous arrivons au moment où les derniers rayons du soleil baigne la vallée et les dernières feuilles d'automne, c'est somptueux ! Les matins où le givre se fige sur les branches des arbres sont un régal pour les yeux.


Ici encore, c'est spartiate. Une seule pièce chauffée au poêle. L'eau courante descend de la colline par un tuyau non isolé qu'il faut donc couper tous les soirs sous peine de faire éclater la conduite en ces temps de gel. On stocke l'eau nécessaire à la cuisine et boisson le soir. Ces quelques gestes anodins nous permettent pourtant de mettre l'accent sur une idée oubliée : l'eau est précieuse. L'eau potable courante est rare. Il faut s'organiser pour la vaisselle, la toilette... Retrouver de nouvelles marques.


Nous sommes logés en caravane, avec une très bonne couette ! Donc pas froid du tout pour dormir, mais que c'est dur d'entrer et sortir du lit !!


Nos activités pendant la semaine chez lui : contribution pour installer les fenêtres de l'étage, bûcheronnage (couper, fendre et remonter le bois pour le ranger à l'abri à proximité de la maison), tri des graines à séparer des plantes séchées, effeuillage d'orties à faire en tisane, remontage de la serre qui est en pièces détachées, repiquage de plantes aromatiques... Ça fait du bien de se retrouver en pleine nature, les mains dans la terre et les pieds dans la forêt.


Nous repartons ensuite vers le Sud en direction de Gaillac, vers le joli projet d'Autonovie dans le Tarn, pour un mois complet au sein de la famille de Jérémie, Diane et leurs trois enfants.

  • fanny&jérôme
  • 22 déc. 2020
  • 4 min de lecture

Dernière étape de l'année 2020, nous voici chez Phil dans les Deux-Sèvres. Nous sommes dans une grande maison qui abrite à la fois le temple de la récup' et une caverne d'Ali-Baba. Qui est Phil ? C'est un militant et un « décroissant » qui prône la sobriété heureuse. Son idée est de ne rien gaspiller, de consommer le moins possible, de récupérer le maximum car ça servira toujours aux uns ou aux autres. Il récupère donc de tout, qu'il stocke dans le labyrinthe de sa grande maison. Ça va du bois provenant de travaux de déconstruction dans le voisinage, à la lie de vin de voisins vignerons qu'il fera distiller... Il fait tout lui-même ou presque : le vin (rouge, blanc, à la framboise, au pissenlit et j'en passe...), le pineau, les vinaigres, les conserves, etc... Il organise des chantiers participatifs autour de la récolte de pommes, des vendanges, de la mise en bouteilles... En revanche, - et c'est étonnant – il n'a pas de potager. Il entretient un peu celui de sa mère, ainsi que les quelques poules qu'elle héberge et récupère ainsi le fruit de ses travaux.

La maison est toujours ouverte et Phil voudrait en faire un lieu collectif, (projet à venir).

Ici, on chauffe un minimum : la pièce centrale avec un poêle à bois qui permet aussi de faire la cuisine autant que possible. Le chauffe-eau est tombé en panne. Le soleil est là pour le remplacer pour la douche solaire mais en hiver, on chauffe plutôt l'eau à la casserole...

On économise l'énergie donc on éteint bien toutes les lumières, on garde les portes fermées et on évite les postes énergivores. Il y a bien une gazinière, mais c'est vraiment si on est pressé. Il n'y a pas de frigo ni de congélateur...

Je vois déjà quelques yeux étonnés. On pense un peu aux Amish et à la lampe à huile... Oui et non ! Effectivement, faire la cuisine au poêle pousse à revoir certaines pratiques. Mais depuis le début de notre aventure, cela fait 3 fois que nous avons cette possibilité et à force on prend le coup de main : anticiper les repas car la cuisson est plus lente, trouver des recettes adaptées à cette cuisson lente (les lentilles et autres légumineuses s'y prêtent bien!).

Et le frigo, et le congélateur ? Eh bien, tout ça présente une certaine cohérence. Réduire son empreinte globale veut dire manger des fruits et légumes de saison, moins de viande, moins de produits laitiers. En soi, les fruits et légumes se conservent très bien dans un endroit frais hors du frigo, idem pour les œufs. La viande mangée occasionnellement peut s'acheter le jour de sa consommation. Le fromage et le beurre peuvent également se conserver à température ambiante ou dans des endroits frais (surtout par nos étés maintenant caniculaires). On évitera les restes, ou les conservera une journée à température. Frigo et surtout congélateur sont d'autant plus énergivores s'ils sont peu utilisés, donc pourquoi ne pas s'en passer ?

Cette façon de faire nous parle. Nous avions déjà commencé à supprimer le congélateur quand nous nous sommes aperçus qu'il servait principalement à stocker des glaçons dont nous avions la fâcheuse tendance à oublier l'existence... Ensuite, constatant que notre frigo était quasi-vide la plupart du temps, nous avons laissé tomber le super combi-congélateur pour un petit frigo. Aller plus loin nous semblait compliqué en appartement sans cellier plus frais. Et oui, l'hiver avec le chauffage, ou l'été quand il fait bien chaud, c'est quand même pratique pour bien conserver les légumes. Mais l'idée fait son chemin !!

Chez Phil, nous trouvons une vraie envie de diminuer son empreinte globale. De respecter notre Terre-mère. De manger des produits sains, non transformés, dont on connaît le mode de fabrication et la provenance. De soigner sa santé naturellement.

Mais nous trouvons aussi les travers de certains jusqu'au-boutistes. A force de ne rien jeter, on garde tout, mais stocké dans des conditions peu appropriées. Les vêtements et chaussures moisissent à l'humidité. Les quantités de bidons en plastique stockés à la pluie et au soleil s'abîment et se fissurent. La récup de bois avec ou sans peinture ou traitement pour être brûlé dans le poêle nous fait un peu tiquer.


Après plusieurs expériences de chauffage au poêle à bois, nous sommes d'ailleurs sceptiques sur ce mode de chauffage. Le chauffage au bois, généralement considéré comme écologique, est en fait extrêmement polluant. Les poêles à bois classiques, les cheminées, les inserts et les barbecues, sont responsables d'une bonne proportion de la pollution de l'air. A cause d'une combustion non complète, ils rejettent du monoxyde de carbone, du benzène, des particules fines... Un tel chauffage dans de petits espaces suppose l'absorption par les habitants de toutes ces substances en plus ou moins grande quantité. Nous estimons que ce n'est pas très sain à la longue...



Nous quittons Phil après une semaine de partage d'idées, de discussions animées et de quelques coups de main pour arranger sa grande maison.


🚗 Direction Périgueux pour une pause familiale pour les fêtes. Et après ça, nous gagnerons le Sud du côté de Toulouse la Ville Rose !


Très bonnes fêtes à tous, nous vous souhaitons le meilleur pour l'année à venir ! 🌟🎄☃️

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A bientôt !

Qui sommes-nous ?

Dans notre petite Zoé, nous sommes 3 à démarrer cette formidable aventure en famille : Fanny, Jérôme et Arthur.

 

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