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  • fanny&jérôme
  • 4 nov. 2020
  • 2 min de lecture

Encore une fois la situation nous presse en avant. Ce n'est plus Alex, mais la tempête Covid ! Nous devions rejoindre le prochain wwoofing le 3 novembre, mais suite aux annonces de re-confinement, nous avançons notre départ pour se confiner dès le week-end précédent. Nous voici donc pour un mois a minima dans le Perche. Mais revenons à l'étape d'avant !


Près de Lisieux, une jeune maraîchère se lance dans la commercialisation de ses légumes en même temps qu'elle rénove sa maison... Beaucoup de boulot en perspective, pour elle et pour nous !

Ses parents sont là sur la même période que nous pour faire avancer les travaux de la toiture. Ses cultures sont donc un peu en retard, car elle les laisse un peu de côté pour le moment.

C'est l'occasion pour nous de passer du temps dans la serre et les jardins. Taille et ramassage des tomates, récolte des courges avant les premières gelées, récolte des pommes avant qu'elles ne pourrissent... Et ensuite, transformation de tous ces beaux fruits et légumes ! Ce n'est pas tout de récolter, mais ça ne se garde pas longtemps. Alors, nous confectionnons des conserves : ratatouille, coulis de tomates, confitures et ketchup de tomates vertes, puis stérilisation de l'ensemble.

Le seul bémol, c'est que nous sommes un peu autonomes. Accaparée par ses travaux, malgré des discussions intéressantes sur son installation et la conduite de sa ferme, notre hôte nous laisse nous occuper tout seuls.


La deuxième semaine, ça change un peu. Une stagiaire en maraîchage est là pour la semaine. Cette fois, on fait des ateliers communs et ça devient vraiment intéressant ! Semis de pois, fèves, salades. Repiquage d'épinards. Plantation d'arbustes à fruits dans le verger existant : framboises, cassis, goji... L'idée est de constituer au fil des années une forêt comestible. Aussi appelée jardin-forêt, il s'agit d'avoir différentes strates d'arbres comme dans les forêts naturelles : arbustes (framboisiers), fruitiers (pommiers, pruniers), d'autres arbres plus grands (châtaigniers).


Nous participons aussi aux travaux de la maison. Initialement en torchis (terre-paille) qui remplissaient des colombages, les murs sont peu à peu remplacés par un béton de chaux-chanvre. Nous mélangeons de la paille de chanvre, de la chaux et un peu d'eau et nous tassons ce mélange dans un coffrage bois d'une cinquantaine de cm à chaque fois. Quand cette hauteur est atteinte, nous remontons la planche de coffrage et nous poursuivons. C'est un travail de longue haleine, mais quand même bien plus rapide que le torchis que nous avons pu réaliser dans les wwoofing préalables. L'inertie thermique du chanvre est très intéressante. Par dessus ce béton, viendront un pare-pluie et un bardage en bois.


Nous avons appris pas mal de choses, mais nous sommes contents de partir. La cohabitation avec tous les présents de la maison n'était pas toujours simple !

Pour ce nouveau confinement, nous voilà donc chez Fabien et Lola, en maraîchage bio, avec deux jeunes enfants de l'âge d'Arthur.

  • fanny&jérôme
  • 17 oct. 2020
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 nov. 2020

Nous voici au Sud de Guingamp chez Jean-Michel et Sandra, dans une ferme bio "à l'ancienne" : élevage de vaches allaitantes et de poules pondeuses, culture de maïs principalement, pour les animaux, mais aussi en maïs doux.

Cela nous permet d'avoir un autre regard, celui d'agriculteurs nés dans ce milieu, et le vivant au quotidien, avec les difficultés que cela peut avoir. Le poulailler bio de Sandra de 11 000 poules est lié par contrat à la marque qui commercialise les œufs. C'est ce client qui fournit les poulettes, l'alimentation, le matériel... mais c'est l'agriculteur qui paie, et donc investit et emprunte. Et qui a les mains liées. Si l'inspecteur décide qu'il faut changer ceci ou cela au bâtiment, alors, il faut le faire ! Après, c'est un cercle vicieux : investir pour se mettre aux normes, puis investir pour agrandir pour produire plus pour rembourser les prêts... etc etc... C'est bien ce schéma qu'on retrouve partout : la croissance, la croissance !!


Nous sommes arrivés pour une dizaine de jours, logés dans un mobil-home tout confort. Seul bémol : le couple ne travaille pas sur la ferme (le poulailler se situe à 12 km et Jean-Michel travaille comme commercial) et ne fait que passer, le midi, où on mange ensemble et en fin d'après-midi. Si l'on fait quelques activités ensemble, la plupart du temps, nous sommes un peu dans notre coin.

Les activités proposées : ramassage du maïs doux (mais il manque un peu de maturité), de courges (mais là aussi, il faut attendre quelques temps), de haricots coco (mais il pleut, un temps sec est préférable)...

Bref, on s'ennuie un peu. Pour passer le temps, nous entreprenons de construire... des toilettes sèches ! Avec le compost attenant bien entendu. Si ce n'est pas pour la famille même (qu'on sent peu impliquée dans l'écologie malgré leur penchant bio), ça pourra toujours servir aux prochains wwoofers !

Et puis il y a une jument un peu délaissée, alors j'en profite pour me remettre en selle !


Jean-Michel est toutefois très sensible à la préservation des sols. Ses cultures sont en rotation avec des légumineuses qui fixent l'azote de l'air dans le sol et d'autres céréales. L'idée étant de conserver un couvert végétal permanent et de nourrir le sol.

Deux cultures potagères retiennent particulièrement notre attention : la technique Milpa ou "culture des 3 sœurs", et le champ de pommes de terre expérimental.


🌱 Les 3 sœurs

Il s'agit d'une culture ancestrale qui nous vient d'Amérique centrale consistant à cultiver ensemble le maïs, la courge et le haricot grimpant, qui sont ce qu'on appelle des plantes compagnes.

Le haricot, légumineuse, fixe l'azote de l'air dans le sol et le rend disponible aux autres plantes quand il se décompose. La courge, par son feuillage épais, sert de paillage naturel : elle couvre le sol et empêche la pousse des indésirables, protège le sol des intempéries et conserve l'humidité. Le maïs apporte de l'ombre et sert de tuteur aux haricots.

Habituellement, il est conseillé de planter d'abord le maïs, puis le haricot à ses pieds et enfin la courge en quinconce entre les pieds de maïs.

Ici, haricots et maïs ont été plantés en même temps avec l'espacement classique du champ de maïs (rangs espacés de 70 cm, et plants tous les 10-15 cm), puis les courges ont été semées tous les 3 pas, sur un grand champ. C'est étonnant car cette technique est souvent observée dans les jardins potagers sur de petites surfaces. C'était un essai mais le résultat est plutôt intéressant. Les haricots coco entourent bien les pieds de maïs, et sous les larges feuilles, on trouve ici et là des courges courant entre les rangs. Les potimarrons, orange vif, sont faciles à repérer, les variétés de courges vertes se dissimulent plus facilement.

L'espacement sera sûrement à revoir pour faciliter la récolte, et des courges et des haricots, qui apprécieront certainement d'avoir un peu plus de soleil.


En tout cas, arrivés au moment de la récolte, nous nous régalons !





🌿 Des patates dans le foin

Une nouvelle technique fait fureur chez les jardiniers "paresseux" pour la culture des pommes de terre : poser directement des pommes de terre sur votre gazon et recouvrez d'une bonne couche de foin. Oubliez-les et ne revenez qu'à l'heure de la récolte. Il ne vous reste qu'à soulever le foin et ramasser vos patates ! Sceptiques ?

Jean-Michel l'était au départ. Il a donc cultivé une partie de son champ de manière assez classique en posant les pommes de terre au fond d'un sillon et les recouvrant légèrement. Pour l'autre partie du champ, il a appliqué cette méthode de "fainéant"!!

Résultat : sous le foin, les pommes de terre étaient plus nombreuses, plus grosses et plus propres ! Le foin s'est partiellement décomposé, apportant de la nourriture à toute la vie du sol. Le sol est ainsi plus léger, plus aéré, et bien vivant ! Technique adoptée à l'unanimité !


Notre séjour se termine et nous repartons vers une nouvelle étape : la Normandie !


  • fanny&jérôme
  • 5 oct. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 nov. 2020

Voilà, après presque 3 semaines, notre premier wwoofing s'achève. Un peu précipitamment à cause de la tempête Alex (voir post précédent), mais nous sommes très contents de notre expérience.

Lydie, Fabrice et leur fille Lude nous ont accueillis au sein de leur famille atypique pour partager leur quotidien. Ils cherchent avant tout à vivre en harmonie avec leurs valeurs. Produire de leurs mains une partie de leur nourriture et utiliser toutes les ressources de leur lieu de vie dans le respect de la nature est une priorité.

Le ramassage des fruits du verger, leur bonne conservation et transformation leur assurent leur apport en fruits sur près de 8 mois. La cueillette et le séchage des herbes aromatiques leur procurent le stock annuel.

Avec Lydie, nous avons étoffé notre connaissance des plantes sauvages comestibles et également des algues, apprenant aussi à les cuisiner.

Ces anciens boulangers nous ont transmis avec passion leur savoir-faire sur la confection de pain avec ou sans gluten, depuis la préparation du levain, jusqu'au façonnage et la dégustation 😋 !

Lydie nous a aussi initié à la confection et l'utilisation du torchis. Elle utilise autant que possible toutes les ressources disponibles, mélangeant la terre de son terrain, sans sable, avec ou sans chaux, et... ce qu'elle trouve ! Dans la recherche permanente, elle expérimente. Paille, foin, cheveux, écorces d'eucalyptus, bouteilles en verre... l'essentiel étant de trouver une matière solide pour lier la terre. De nombreux projets ont été réalisés chez eux : des toilettes sèches, un four à pain, des isolations diverses... Après quelques jours, nous avons pris le coup de main, et pu faire avancer le projet en cours : l'isolation d'une vieille caravane.


Pendant nos quelques semaines sur ce lieu de passage, nous avons côtoyé d'autres wwoofeurs venant d'horizons divers. Des gens très différents de tout âge mais tous (toutes - beaucoup de filles quand même !!) en quête d'un but ou d'un sens à donner à leur vie. Ces rencontres ont donné lieu à de belles discussions, de beaux temps d'échanges.


Nous sommes donc au cœur de notre démarche : découvrir, apprendre, échanger, et avancer dans nos réflexions vers plus d'autonomie.

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A bientôt !

Qui sommes-nous ?

Dans notre petite Zoé, nous sommes 3 à démarrer cette formidable aventure en famille : Fanny, Jérôme et Arthur.

 

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